Eh oui. La voila elle aussi devant cette ecole.. Bizarrement, elle ne s'est jamais doutee qu'un tel jour arriverait. Mathilde a toujours ete lente a la detente, avec des notes assez passables. Et son cote reveur qui n'arrangeait rien.. Ses parents et ses amis disaient toujours que c'etait parce qu'elle ne se concentrait que trop sur des choses futiles -la musique, en l'occurence-, mais elle savait qu'elle n'etait juste pas faite pour ce genre de choses. Elle apprenait les partitions par coeur et sans aucune difficultes, mais avec les maths ou l'histoire, rien a faire, c'en etait presque maladif chez elle ! D'ailleurs, elle apprehendait un peu cette nouvelle ecole -rien que son nom, deja, la faisait frissoner-, mais elle essayait de se rassurer en se disant qu'elle finirait bien pas trouver des gens dans son genre ! Elle remit ses ecouteurs blancs sur son cou, et en prenant une grande inspiration, s'avanca lentement, son sac de la meme couleur que sur une seule epaule.

"Bon dieu que c'est moche..." pensa immédiatement la nouvelle arrivante dans ce pensionnat... Elle détestait déjà cet endroit mais était à la fois curieuse d'en apprendre plus sur ce lieu. Il faut dire que les histoires que l'on raconte sur cet endroit ont largement convaincu Haruko de faire son rattrapage là-bas. Il faut dire que cette fille est dingue de tous ce qui est histoire de fantôme, d'esprit etc... Du coup elle a toujours fait passer les cours au plan tertiaire (son deuxième plan étant occupé par ses pensées amoureuses) et c'est a cause de ça du départ qu'elle fût envoyé ici. Bien sur elle avait refusé en criant très fort (elle perd vite son sang-froids) et puis... Au hasard d'une discussion sur un forum de RPG, elle a appris pas mal d'histoire qui évidemment l'on fortement intéressée. Et c'est ainsi que le voilà ici, un sourire aux lèvres.

Cependant elle était seule... non pas que l'école était vide ; mais son allure, sa locution étrange pour une fille de 16 ans, ses avis sur le paranormale, ont vite effrayés les quelques rares nouveaux élèves s'étant approchés d'elle. Cela lui convenait, elle aimait la solitude. "La solitude est plus propices aux apparitions..." aimait-elle se répéter.

Elle inspira un coup avant de redescendre du pensionnat pour voir a quoi ressemblait les salles de cours.

Aujourd'hui, étant donné que c'était la rentrée des secondes, à part eux, l'école était vide et ils n'avaient cours que cet après-midi, histoire de leur laisser le temps de visiter, de s'habituer aux lieux et de ranger leurs affaires dans leurs chambres. Mathilde, qui était plutôt une fille extravertie et ayant presque constamment la joie de vivre, trouvait cette école très peu à son goût. Peu de couleurs, que ce soit dans les bâtiments ou dans les gens, les élèves d'ailleurs semblaient un peu tous se ressembler.. En un mot, Mathilde les décrirait comme "bizarre". Pas qu'ils se ressemblaient à proprement parler, qu'est-ce qu'elle pouvait bien en savoir, elle ne les connaissait pas, mais pour le peu qu'elle en voyait.. Et voilà qu'elle se sentait de nouveau divaguer dans sa tête. Elle ne s'était même pas rendu compte qu'entre temps, elle continuait de marcher, sans vraiment savoir où elle allait.. Enfin, pas comme si ce n'était pas dans ses habitudes, ce genre de comportement ! Mais quand elle se retrouva seule, dans un large couloir qui lui semblait sans fin, elle commença un peu à regretter son côté si peu attentionnée.. Elle voulait aller dans sa chambre, pour commencer un peu à ranger ses affaires et se familiariser avec les lieux, et elle croyait même être dans la bonne direction quand elle marchait ! Mais elle doutait qu'elle avait atterit au bon endroit. Toutes les portes étaient closes, et juste des numéros -parfois à moitié effacé- y étaient marqués. Non, décidément, Mathilde n'aimait pas cette école. Et cette lampe néon, juste au dessus d'elle, qui clignotait et qui faisait un bruit affreusement énervant. Et comme pour ne rien arranger, son imagination débortante vint mettre son grain de sel dans tout ça ; elle se sentit soudain comme dans cet hôpital, dans ce film d'horreur qu'elle a vu une fois avec quelques amis, mais dont le nom de lui revenait pas. Un hôpital sinistre, sombre et effrayant, qui n'était pas comme les autres.. On enfermait les gens dans des pièces sans portes ni fenêtres, blanches des murs aux plafonds et.. Un cri retentit. C'était Mathilde. La lumière venait soudainement de s'éteindre dans le couloir. Peut-être une panne, ou juste que la lumière s'éteint automatiquement au bout d'un certain temps et qu'il faut trouver l'interrupteur pour la rallumer. Elle n'en savait rien, et ne savait pas non plus où pouvait bien se trouver un quelconque interrupteur ou juste la sortie, ou quoi que ce soit. Elle marcha en tremblant et en pleurant déjà jusqu'au mur le plus proche, et se laissa aller contre celui-ci. Elle pleurait toujours, comme une gamine, pendant que les pensées des films d'horreurs les plus sordides lui traversaient de nouveau l'esprit.

Arrivée devant les salles de cours Haruko se souvint enfin qu'elles ne pouvaient être accessible ce matin étant donné que des cours était déjà donnés. "Oh lala quel dommage.." pensa-t-elle avec une pointe d'ironie.
Elle décida donc de se laisser errer dans cette école supposée hantée. Sous ses pas le sol grinçait... Les murs et le plafond était fortement fissurés... "Cette école parait si vieille... Elle a pourtant ouvert il n'y a que 10 ans de cela..."

D'après les infos de la jeune fille cette école a ouverte un jour, dans ce lieu isolé et loin de toutes civilisations. Personne ne sait réellement de qui vient le projet. Juste un petit nom d'architecte auquel on a toujours pas pu coller une identité véritable. Un certain Findrelie...

En repensant à tous cela Haruko avait marché jusqu'à se retrouver dans un couloir un peu sombre. Une simple lampe pendue au plafond éclairait cet endroit, ce cul-de-sac. Elle fît donc demi-tour. Cependant elle n'avait pas fais trois pas que la lampe s'éteignit. Elle sortit donc du couloir à taton et remarqua que toute l'école était plongée dans le noir.

"Bon j'aimerai bien savoir qui s'occupe du générateur ici..." Elle continua à progresser dans les couloirs qui semblait renfermer en eux une nuit sans lune, ou les plus viles et plus sombre créatures pouvaient apparaître tantôt dans votre dos... tantôt au dessus de vous.
Vous sentez leur présence dans le noir sans jamais savoir si c'est votre imagination qui vous joue des tours ou bien ue horreur la juste à vos cotés.
Un cri dans tout ce noir se fît entendre. On aurait pu croire que ces créatures avaient fait leur première victime.
Haruko décida de se diriger vers cette source sonore... en se prenant des murs... Elle demanda à intervalles régulier d'une voix douce presque fantomatique "Il y a quelqu'un ?"
C'est bien un problème chez la jeune fille. Sa voix trop douce peut devenir flippante dans certaines circonstances...